TLDR:

Cet article traite des préoccupations et des craintes liées à l’automatisation et à la RPA (automatisation des processus robotiques), en se demandant si elles vont provoquer la perte d’emplois ou permettre aux humains de se concentrer sur des tâches plus valorisantes et importantes. L’auteur souligne que la plupart des entreprises qu’il a rencontrées utilisent la RPA pour réattribuer le temps récupéré à des activités à plus forte valeur ajoutée, plutôt que pour réduire simplement les effectifs. La peur de l’automatisation est souvent injustifiée et exagérée, et la RPA a un impact majoritairement positif sur le travail en éliminant les tâches répétitives et fastidieuses. La RPA présente également un retour sur investissement clairement mesurable, ce qui montre son efficacité et sa valeur pour les entreprises. Bien qu’il soit impossible de prédire l’avenir avec certitude, l’auteur croit que l’impact de la RPA sur l’emploi sera principalement positif.

Article complet:

Dans mon dernier article court, j’ai parlé de la peur qu’ont certaine personnes de se faire voler leur emploi par la RPA (ou l’automatisation des processus métier).

Dans mes rencontres clients, c’est une peur bien réelle que je ressens auprès de certaines personnes. Ceci est tout particulièrement vrai lors des ateliers d’analyses.

Il est donc sain de se poser la question, si l’automatisation va remplacer l’humainavec toutes les dérives qui vont avec ? A la “Watch Dog: Legion” pour les gamers parmi nous ! Est-ce que l’automatisation va vraiment tous nous mettre sur la paille ?

Ou alors, est-ce que l’automatisation va permettre à l’humain de s’élever, de se débarrasser des tâches fastidieuses pour se concentrer sur ce qui apporte réellement de la valeur ?

Soyons honnêtes ici ! Nous sommes entre nous, n’est-ce pas ? Donc oui, dans l’absolu il possible de mettre en œuvre de la RPA pour diminuer le “head count” d’une société ! Certains marquettent la RPA ainsi d’ailleurs !

Ceci reste cependant une notion très dramatique et vague. Car, concrètement, je n’ai encore jamais rencontré de société qui a fait cela ! Toutes les sociétés que je connais ont valorisé le temps récupéré grâce à la RPA.

Et, quand on y réfléchit, il y a une certaine logique. La RPA est intrinsèquement faite pour le secteur tertiaire, et ce secteur recrute de l’humain principalement pour ce que ce dernier apporte avec lui. Dans le secteur tertiaire, l’humain doit apporter de la valeur ajoutée. Il est rarement engagé pour faire des travaux qui ne demandent aucune réflexion !

Pourtant vous allez me dire que tôt ou tard nous croulons sous ces tâchesrépétitives et fastidieuses dans le tertiaire et c’est vrai ! Même si l’on n’est pas engagé pour cela, on finit par en faire.

Maintenant, souvent ces tâches sont un produit annexe d’un grand effort de structuration, de normalisation et de certification. Tous ces efforts créés des processus structurants et nécessaires au bon fonctionnement de nos entreprises. Mais souvent, cela se fait au prix d’une certaine “lourdeur”. Et avec le temps et l’augmentation du nombre de processus, ces tâches deviennent de plus en plus fastidieuses et chronophages.

Jusqu’à atteindre un moment de rupture où les entreprises se rendent compte de l’effort gaspillé.

Tout naturellement, l’idée première est de vouloir simplifier les processus. Si une certaine simplification est possible, cette démarche atteint rapidement ses limites. En effet, les processus ont été créés d’une certaine manière pour de bonnes raisons, du moins la plupart du temps.

Vouloir simplement simplifier un processus et en quelque sorte un vœu pieux.

Donc, après 2 années d’atelier infructueux, de la visite de 3 consultants et de sincères efforts de la part de l’équipe qualité, il n’y a eu que peu de changement. Il n’est pas évident de réinventer une entreprise. Et surtout, que cela peut s’avérer plus facilement désastreux que salvateur !

Pour finir, les entreprises se rabattent sur un sujet à la mode: celle de l’automatisation; dans l’espoir d’atténuer la souffrance, liée au processus fastidieux.

Et c’est comme cela que je me retrouve dans une salle de séance avec des personnes en face de moi qui ont peur de perdre leur emploi à cause de robots ! Qui rechigne à participer à l’atelier en disant qu’ils n’ont pas envie de creuser leur tombe.

C’est exactement à ce moment que je constate que l’accompagnement au changement a été négligé. Et que l’humain, par sa nature, n’aime pas le changement !

J’y retrouve ce qu’une amie me disait il y a quelques années: “Tu sais, nous, les hôtesse de l’air, il y a que deux choses qu’on n’aime vraiment pas: C’est comme les choses sont actuellement …, et le changement !”. Évidement, cela ne facilite pas la vie !

Souvent une simple question aide à calmer cette peur: “Si avec l’automatisation, je vous libère une heure de votre journée. Pourrez-vous rentrer chez vous, car tout votre travail sera fait ?”

Et jusqu’à maintenant, sans exception, tous les participants aux ateliers RPA m’ont répondu à une variation de cette même réponse: “Non, j’ai bien trop de travail, je n’arrive pas à tout faire !”.

CQFD, j’ai envie de leur répondre !

Après cette simple question, les ateliers d’identification des processus propice à la RPA se passent beaucoup mieux ! Les participants se rendent très vite compte qu’ils vont se débarrasser des travaux les plus « chi…” et que leur vie au travail n’en sera que meilleurs !

Actuellement, cette peur de l’automatisation n’est que peu justifiable, même si elle est naturelle et compréhensible. Et il est bien clair que la RPA aura un impact sur notre emploi. Mais j’aime à croire qu’il sera positif !

Pour l’avenir, je n’ai pas de boule de Crystal pour le prédire. Je ne peux pas et ne veux pas garantir qu’il n’y aura pas de dérive dans le futur.

Cependant la RPA est une réalité aujourd’hui et elle fonctionne ! Elle facilite nos vies avec un ROI clairement mesurable !

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